La question du budget se pose dès le moment où germe l’idée d’ouvrir son propre restaurant. Dans la restauration, il existe plusieurs solutions différentes à la création de votre entreprise. Il est important d’anticiper au plus juste la somme nécessaire pour le premier investissement et pour le fond de roulement. Certains services en France vous aideront à économiser de nombreux euros lors de l’ouverture de votre restaurant.
Quel apport mettre pour investir dans un restaurant ? Peut-on ouvrir un restaurant sans apport personnel ? Si oui, comment ? Et quelles sont les aides en France ? Suivez la marche à suivre grâce à ce guide !
Quel apport pour acheter un restaurant ?
Afin de déterminer l’apport nécessaire à l’ouverture de votre bistrot, restaurant, kebab ou autre établissement servant à manger en France, vous devez comprendre quels sont les différents postes de dépenses du début d’activité.
Les sommes que vous allez devoir engager pour ouvrir votre restaurant seront destinées d’une part à l’investissement utile pour le lancement des restaurants et d’autre part, aux charges obligatoires pour son fonctionnement jusqu’à l’auto-financement.
En clair, la première étape sera d’évaluer le budget du matériel de la cuisine, de l’ameublement de la salle (qui peut être imposé dans une franchise), des frais de l’agence qui vous trouvera le local, éventuellement des frais nécessaires pour rédiger le statut juridique de votre entreprise, des formations obligatoires et des démarches pour l’obtention de la licence pour la vente d’alcool.
Puis, il vous faut déterminer l’ensemble des charges de fonctionnement au mois : loyer, nourriture, boissons, charges sociales, salaires des employés, qui ne seront pas les mêmes pour un étoilé au guide Michelin ou pour un restaurant de type brasserie ou de restauration rapide comme un kebab.
Enfin, il faut savoir anticiper les rentrées d’argent, sans être trop optimiste ni pessimiste, pour savoir quelle part de ces charges vous allez devoir trouver vous-même et quelle part sera payée par les premiers bénéfices. Retenez que vous pourrez réinjecter de l’argent dans la société si l’apport de départ n’a pas été suffisant. Comparez tout de même les prix avant d’acheter.
Réaliser un business plan est un bon moyen de pouvoir mettre au point votre tableau des dépenses et des recettes des premiers mois, d’évaluer la concurrence, la demande de la clientèle potentielle et de tester la faisabilité du projet. Fait consciencieusement, il vous apportera une bonne idée de comment vous préparer et sera un atout en cas de négociation de prêt avec la banque. Pour la réalisation de cette étude de marché, vous pouvez demander les services d’un expert-comptable qui vous apportera des aides dans le choix de l’emplacement, de l’investissement du capital, du statut juridique comme la Sarl ou des prix à appliquer.
Comment ouvrir un restaurant sans argent ?
Si vous n’avez pas la chance de disposer d’un apport personnel conséquent, il vous faudra trouver l’argent autrement. Il est tout à fait possible d’ouvrir un restaurant sans apport personnel. Ici, vous trouverez quelques démarches, que vous pourrez utiliser seules, ou combinées entre elles pour l’ouverture de votre entreprise de restauration.
Crowdfunding pour restaurant
Depuis quelques années, ce type de financement participatif est en vogue. Il consiste à demander à ses proches ou à des inconnus de vous donner de l’argent pour lancer votre projet de création de restaurants indépendants ou de franchise. Des plateformes existent pour faciliter la démarche. Vous y expliquez vos ambitions, quelles sont vos valeurs, sur quoi vous souhaitez mettre l’accent dans votre activité future. Vous partagez ensuite à votre famille et vos amis le lien pour qu’ils puissent faire un don et partager à leur tour le lien à leurs amis. Il est de plus en plus courant, lorsqu’on souhaite faire connaitre sa cagnotte au plus grand nombre de mettre en jeu une compensation en fonction des sommes données. Par exemple vous pouvez promettre une boisson, un apéritif, laisser choisir le nom d’un plat, ou autre, selon les paliers de dons.
Ce type de financement offre plusieurs avantages pour les entrepreneurs : vous évitez les prêts coûteux, vous vous faites connaitre auprès de votre cible, vous testez en condition réelle votre concept, et vous vous assurez un peu de clientèle dès l’ouverture puisque les participants viendront chercher leur compensation. Il associe la publicité, l’engagement du consommateur et le financement, c’est donc un moyen très efficace de se lancer et de se faire une place sur le marché.
Par ailleurs, il existe de nombreux entrepreneurs qui testent les services d’un crowdfunding pour tester leur concept (autre que l’ouverture d’un restaurant ou d’une franchise).
Crédit pour restaurant
Le crédit bancaire reste l’étape obligatoire pour les entrepreneurs porteurs de projets de la restauration, bien qu’elle ne soit pas forcément le plus simple. Il faudra impérativement être très bien préparé pour votre rendez-vous afin de convaincre votre interlocuteur de votre sérieux et de la viabilité de votre projet. Pouvoir justifier d’un minimum de formation professionnelle dans le secteur, en plus de la formation obligatoire, est un vrai plus, tout comme de l’expérience dans la gestion d’une Sarl. Votre apport personnel devra être également assez conséquent ce qui prouvera votre engagement : certaines banques demandent jusqu’à 30 % de la somme totale.
Venez armé de votre business plan à la négociation : si ce business plan est pertinent, il rassurera le professionnel de la finance et le poussera à vous faire confiance. Il faut que vous montriez à la fois vos talents de restaurateur et vos compétences en gestion d’entreprises. Pour une franchise, il est plus facile de prouver la popularité du projet.
Enfin, mettez en avant les gens qui croient déjà en vous et qui l’ont prouvé, par l’intermédiaire du crowdfunding ou d’éventuels investisseurs privés.
À l’inverse ne signez pas la première offre qu’on vous fera. Confrontez plusieurs banques, faites jouer la concurrence avant de faire votre choix. Avoir une idée de ce que vous pouvez avoir ailleurs vous donne plus d’atouts pour négocier les taux et les frais de dossier.
Prêt brasseur
Ce type d’aides, spécifiques au monde de la restauration sont d’autres coups de pouces qui marchent sur le principe du partenariat. Vous concluez un accord avec un fournisseur de boissons, qui vous permet un paiement différé de marchandises ou un prêt de matériel professionnel, en échange de commandes minimum de boissons, en euros ou en volume. Ce partenariat est généralement exclusif : vous ne devez commander que chez ce fournisseur et possède une date limite, en général jusqu’à cinq ans. Il permet d’avoir accès à un stock conséquent de boissons sans devoir avancer les frais ce qui est une aubaine au démarrage quand les dépenses sont plus importantes que les recettes. Notez cependant que ce contrat vous lie à la société des fournisseurs, il faudra honorer ensuite votre part du contrat, même si vous trouvez de meilleurs prix ailleurs.
Autres aides financières pour ouvrir un restaurant
En plus de ces investissements privés, il existe, en France, des participations possibles des organismes publics ou d’associations au niveau local ou national.
Pôle emploi vous aide lors de la création ou de la reprise d’entreprise avec un allègement des charges sociales pour les premières années d’activité à travers l’ACCRE. Il peut aussi vous offrir des formations de professionnalisation quel que soit votre concept. Le dispositif NACRE, quant à lui, permet sous conditions, d’obtenir des prêts à taux 0.
L’ARCE vous propose de vous verser en capital vos droits au chômage en obtenant 45 % de sa valeur totale en deux fois. Attention cependant, vous renoncez définitivement aux 55 % restant. Il faut donc bien faire ses calculs.
Renseignez-vous enfin sur les offres proposées au niveau de votre région ou de votre département. Certains proposent des prêts à taux 0 ou des subventions aux porteurs de projets, notamment pour financer ceux ayant prévu de créer au moins un emploi par la suite. Il vous sera souvent demandé de défendre votre dossier devant une commission. Les femmes futures cheffes d’entreprises ont aussi accès à d’autres dispositifs complémentaires, au niveau local ou national selon le statut de l’entreprise.
Grâce à ce guide, vous disposez désormais de toutes les démarches à suivre pour ouvrir et financer votre projet de restaurant et gérer au mieux votre budget, que ce soit pour un restaurant ou kebab. N’hésitez pas à associer plusieurs formes de financements afin de ne pas crouler sous les remboursements par la suite. Il ne vous reste plus qu’à sauter le pas et à vous lancer dans la grande aventure de l’hôtellerie-restauration.
Faut-il prendre une assurance multirisque pour ouvrir un restaurant ?
Certes, si vous êtes sur cette page, c’est que vous êtes plutôt limité niveau finance. Vous pouvez donc vous dire que l’assurance multirisque va juste représenter une dépense supplémentaire. Pourtant, il est préférable de ne pas négliger cette assurance, car malheureusement, vous n’êtes pas à l’abri d’un sinistre dans vos locaux, ce qui peut vous empêcher de générer du chiffre d’affaires. Vous aurez également une responsabilité civile au cas où l’accident toucherait des clients. C’est pourquoi, nous vous conseillons de prendre des renseignements.
Sachez que vous avez tout à fait la possibilité de choisir entre plusieurs niveaux de garantie, pour sélectionner la meilleure option pour vous. C’est notamment ce que vous propose MAPA Assurances, qui assure tous les métiers de bouche. Vous serez donc libre d’ajouter certaines options, si cela vous semble nécessaire, comme :
- une protection juridique
- une indemnisation si vous avez un accident de travail, avec des conséquences corporelles (gérant ou salarié)
- une indemnisation en cas de perte d’exploitation après un arrêt de production du froid
- un remboursement sur la valeur à neuf, pendant 3 ans (non négligeable si vous ouvrez un restaurant avec du matériel neuf)